Charlo Admin
Messages : 129 Date d'inscription : 31/01/2008
| Sujet: Le Mythe des races(Hésiode) Sam 14 Fév - 16:39 | |
| Le Mythe des races La race d'or est créée lorsque Cronos règne encore au ciel : les Hommes à cette époque ne travaillaient pas et vivaient en accord parfait avec la faune et la flore, les sacrifices étaient donc inexistants. Les Hommes n'étaient pas à proprement parler humains; ainsi, ils ne se reproduisaient pas, mais étaient "semés". Les saisons étaient inexistantes, ils vivaient dans un printemps éternel. La nature était d'ailleurs bienfaitrice (mère nourricière) et leur fournissait tout sans aucun effort. « Ils vivaient comme des dieux, le cœur libre de soucis, à l'écart et à l'abri des peines et des misères : la vieillesse misérable sur eux ne pesait pas ; mais, bras et jarret toujours jeunes, ils s'égayaient dans les festins, loin de tous les maux. Mourants, ils semblaient succomber au sommeil.»
Ceux-là vivent des récoltes que la terre donnait d'elle-même et, après leur mort, sont changés par Zeus en « bons génies de la terre, gardiens des mortels, dispensateurs de la richesse ».
La race d'argent, parce qu'elle se montre coupable d’hybris, connaît le mal et la douleur : « Ils ne savaient pas s'abstenir entre eux d'une folle démesure. » C'est aussi le début de l'agriculture; pour la première fois les Hommes doivent creuser la terre afin d'obtenir le blé.Elle fut finalement ensevelie par Zeus, courroucé de ne les voir rendre aucun hommage aux dieux.
La race de bronze est une race guerrière, « fille des frênes, terrible et puissante » : également coupable d’hybris, elle finit par s'anéantir elle-même.
La race des héros, « plus juste et plus brave », est celle des demi-dieux engendrés par les immortels venus s'unir avec les mortelles. Leurs histoires sont racontées dans les épopées antiques ; la plupart périrent lors de la Guerre de Troie et les plus méritants sont placés par Zeus dans les Îles des Bienheureux.
La race de fer, actuelle, « [trouvera] encore quelques biens mêlés à [ses] maux ». Elle annonce pourtant une race future, où : « (...) l'hôte n'est pas à l'abri de son hôte, ni le beau-père de son gendre; même entre frères, la bonne entente est rare. Le mari médite la mort de sa femme, et la femme celle de son mari; de terribles marâtres mélangent les aconits à la couleur blanchâtre; le fils se demande combien d'années va vivre encore son père. »
Indignées, Aidos et Némésis quitteront alors la terre pour se réfugier dans l'Olympe, laissant l'humanité seule avec ses souffrances. | |
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